Le 7 juillet 1746, le Parlement de Paris condamne un livre à être «acéré et brûlé, comme scandaleux, contraire à la religion et aux bonnes mœurs». Le volume est faussement publié à La Haye, «aux dépens de la Compagnie», et il circule sous le manteau, sans nom d’auteur. Ce dernier a 33 ans, et fera beaucoup parler de lui par la suite. Il s’appelle Denis Diderot, son livre s’intitule «Pensées philosophiques», et il porte sur la page de titre cette inscription en latin: «Ce poisson n’est pas pour tout le monde.» En effet, et la censure l’a vite compris, comme elle le comprendra devant le plus dangereux des livres: l’«Encyclopédie».
23 septembre 2016
Le vertige infini...
Comment disait notre Pascal ? Que le spectacle de ces choses infinies lui donnait un vertige...
Les astronomes aujourd'hui, ou plutôt les astro-physiciens, ceux qui essaient d'avoir une vue d'ensemble, ne savent plus trop quelle est la dimension de l'Univers , matière noire comprise, s'il est fini ou infini, s'il y en a un seul ou plusieurs en parallèle ou emboîtés...Bref, on a le vertige, comme Pascal.
Ce qui est vraiment étonnant, c'est le rapport des échelles : un être qui n'est qu'une infime poussière, ce qui ne l'empêche pas de se proclamer fils de Dieu, juché sur une planète qui elle-même est moins qu'un grain de sable, en route vers un anéantissement certain, bien que très éloigné dans le temps (encore que, tout est relatif, comme disait Einstein), enfin cet être-atome prétend, à l'aide de sa brillante intelligence et de quelques instruments de sa fabrication, se faire une idée de... l'Univers !
00:08 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
23 mai 2011
Suspense insoutenable
|
10:15 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
17 avril 2011
La philo sur Arte...
Oui, mais tard... Ce soir samedi vers une heure du matin - donc dimanche matin- Raphael Enthoven recevait Mathieu Ricard ( fils de J F Revel, scientifique distingué converti au bouddhisme, proche du Dalaï-Lama) sur le sujet de la compassion. Et là surprise, Enthoven cite Jean-Marie Le Pen : "J'aime mieux mes filles que mes nièces, mes nièces que mes cousines et mes cousines que le reste de l'humanité"... Le Pen philosophe ? Ben justement non, car l'intérêt dont parle Le Pen, en cercles concentriques d'affaiblissement progressif, n'est pas une pensée philosophique mais une attitude instinctive, purement animale. Le sentiment philosophique , que prône le bouddhisme, est une compassion généralisée, englobant toute l'humanité, et même tous les vivants !
01:49 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (1)
02 janvier 2011
Heureusement qu'il est toujours là !
|
05:31 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (1)
19 novembre 2010
Allez, un petit coup d'Epicure ...
|
10:04 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
08 novembre 2010
Sollers met dans le mille, quand il veut...
|
11:02 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
30 juillet 2010
L'insolence n'est plus ce qu'elle était...
...
|
14:26 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
17 juin 2010
Paroles de l'oasis disparue...
|
01:58 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
15 juin 2010
Le pragmatisme...
|
07:19 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
08 avril 2010
Mais qu'est-ce qu'ils ont, ces cabots ? A la niche !
|
02:49 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
10 mars 2010
A quoi sert la littérature?
---------------------------------------------------------------------------------------------
* * *
Aliette Armel. – Le discours que vous avez prononcé lors de la réception du prix Nobel de littérature en 2000 s'intitulait « La raison d'être de la littérature ». Vous êtes toujours convaincu par cette raison d'être ?
Gao Xingjian. – Nous sommes face à une crise de la pensée et ce dont nous avons besoin, c'est de la fraîcheur d'une nouvelle pensée. Elle ne peut venir de la science, fondée sur l'expérience et la répétition, sur un raisonnement logique et démonstratif. La raison est l'outil qui permet de connaître les mécanismes de l'univers, physiques, biologiques, chimiques. Mais la raison ne peut résoudre les problèmes posés par la nature humaine qui n'obéit à aucune loi scientifiquement démontrable. Ce monde n'est pas du tout raisonnable ! Il est absurde et chaotique. La science parvient maintenant à donner la vie, mais elle échoue toujours à expliquer le comportement des êtres humains. Une part d'inconnu demeure. C'est la place qu'occupe la religion, la place de Dieu. Chaque fois que la science conquiert un nouveau territoire, la religion recule. Mais la science ne couvrira jamais tous les domaines. Dans ces régions qui demeurent obscures, la littérature peut remplacer la science, au-delà même de la philosophie qui n'apporte pas non plus toutes les réponses.
A. Armel. –La raison d'être essentielle de la littérature, c'est donc d'investir un territoire laissé vide par la science ?

Gao. X. – Cette nature humaine est si capricieuse, inattendue, incontrôlable que la science ni même la philosophie n'arrivent à expliquer. La littérature peut en rendre compte, par le témoignage. Ce que les sociologues et philosophes n'arrivent pas à expliquer, les écrivains le montrent. Y compris les mécanismes du psychisme humain. C'est une autre forme de connaissance, ni scientifique ni philosophique. Une connaissance par les sensations, la perception mais aussi l'imagination. La vraie littérature, celle que j'appelle la littérature froide, de témoignage, n'est pas un produit culturel du marché, mais une tentative pour vraiment connaître les humains en montrant l'invisible, en touchant le réel au plus profond des êtres.
lire tout :
http://bibliobs.nouvelobs.com/20100308/17913/rencontre-avec-gao-xingjianle blog de la Micronésie poétique
http://micronesiepoetique.hautetfort.com/
et son forum:
http://85945.aceboard.fr/index.php?login=85945
11:08 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
Freud est-il un charlatan?
C'est ce que semble vouloir dire Michel Onfray ( c'est très tendance de renverser les idoles en ce moment...).
------------------------------------------------------------------------------------------------
Extrait en avant-première
Le crépuscule d'une idole. L'affabulation freudienne
Par Michel Onfray, publié le 09/03/2010 à 08:00 - mis à jour le 09/03/2010 à 10:29

Grasset
Michel Onfray
Après Dieu, Michel Onfray déboulonne Freud, le freudisme et les freudiens. Les griefs qu'il récapitule en tête de sa conclusion (voir l'extrait ci-dessous) sont de trois ordres. Le premier est biographique : Freud aurait eu un comportement malhonnête. En deuxième lieu, sa thérapie n'a pas fait ses preuves. Progressiste ou révolutionnaire, Freud ? En aucun cas, objecte Michel Onfray, qui tient à le mettre également en cause sous l'angle politique. C'était un fieffé conservateur, gardien des bonnes moeurs et partisan de régimes autoritaires.
Au terme de cette analyse, une question s'impose : si Freud fut bien cet affabulateur accablé par un lourd dossier ; s'il a bien été un philosophe qui a détesté la philosophie pour mieux déployer sa pensée dans le seul cadre philosophique ; s'il a très tôt détesté les biographes parce qu'il savait que cette engeance ferait un jour l'histoire de ce qu'il s'est évertué, lui et ses amis, à présenter sous le signe de la légende ; si son odyssée fut celle d'un "aventurier", selon sa propre confidence, prêt à tout pour obtenir ce qu'il revendique obsessionnellement comme un droit : la célébrité et la richesse, la gloire et la réputation planétaire ; si sa revendication d'être un scientifique légitimé par la clinique cache la proposition subjective, personnelle et autobiographique d'une psychologie littéraire ; si sa grande passion fut l'inceste et qu'il a étendu son fantasme à l'univers entier pour en supporter plus facilement l'augure ; s'il a effacé les preuves du capharnaüm théorique et clinique de son trajet pour présenter sa découverte sous forme d'un continuum scientifique linéaire procédant de son seul génie ; si ses entreprises d'écritures autobiographiques, notamment l'Autoprésentation et Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique, fabriquent cette version féerique d'un homme génial découvrant tout seul le continent vierge de l'inconscient ; si la clinique freudienne fut une cour des miracles pendant des années, y compris celles du divan ; si le psychanalyste a sciemment falsifié les résultats cliniques afin de dissimuler les échecs de son dispositif analytique ; si le divan soigne dans la stricte mesure de l'effet placebo ; si l'épistémologie de Freud procède de la seule affirmation performative ; s'il a recyclé le vieux dualisme de la philosophie occidentale en opposant le corps et l'âme sous forme de plasma germinal physiologique et d'inconscient psychique, et ce afin de négliger le premier pour mieux célébrer le second ; si Freud a magnifié la causalité magique, notamment par un usage des facilités symboliques, au détriment de toute raison raisonnable et raisonnante ; si l'aventure viennoise se contente d'incarner, dans son temps, et selon les tropismes du moment, la vieille logique chamanique des sorciers, des mages, des guérisseurs et des exorcistes ; si le pessimisme de Freud lui fait tourner le dos à la philosophie des Lumières et l'installe du côté de ce qu'au XVIIIe siècle on appelait les Antiphilosophes ; si, de ce fait, on retrouve Freud soutenant le césarisme autoritaire de Dollfuss ou de Mussolini ; si l'on découvre dans son oeuvre matière ontologique à une phallocratie misogyne et homophobe et non à une pensée de la libération sexuelle - alors : comment expliquer le succès de Freud, du freudisme et de la psychanalyse pendant un siècle ?
le blog de la Micronésie poétique
http://micronesiepoetique.hautetfort.com/
et son forum:
http://85945.aceboard.fr/index.php?login=85945
03:01 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
13 février 2010
Inné, acquis...Nature, culture...Instinct, éducation...
----------------------------------------------------------------------------------------

Une chercheuse américaine répond à Elisabeth Badinter
Aux Etats-Unis, Sarah Blaffer Hrdy, anthropologue et primatologue, membre de l'Académie des Sciences, s'est penchée sur les thèses d'Elisabeth Badinter. Pour la chercheuse américaine, réfuter l'existence d'un instinct maternel ne tient pas la route scientifiquement. Interview
Il y a dix ans paraissait sous la plume de Sarah Blaffer Hrdy, anthropologue, membre de l'Académie des sciences américaine - et féministe elle-même- 600 pages intitulées « les Instincts maternels » (Payot). Parce qu'on doit à la France, à travers les thèses de Simone de Beauvoir et Elisabeth Badinter, l'hypothèse de la « mère socialement construite », la chercheuse démolit cette doctrine, en répliquant que chez tous les primates, l'investissement maternel émerge à la suite d'une sorte de réaction en chaine, « interactions complexes entre gènes, tissus, glandes, expériences passées et signes de l'environnement. Les comportements complexes comme le maternage ne sont jamais totalement prédéterminés génétiquement ni produits par le seul environnement.» Les travaux de Sarah Hrdy n'opposent pas inné et acquis, nature et culture. Ils montrent que l'instinct maternel n'est pas une pulsion sommaire indestructible, mais qu'il se met en place si l'environnement n'est pas défavorable.
***

BibliObs.- Trente après avoir remis en cause l'existence de l'instinct maternel, Elisabeth Badinter récidive. Elle explique par ailleurs que, de nos jours, des pressions s'exercent pour que l'enfant soit remis au centre de la vie féminine et présente l'allaitement comme une aliénation, voire une régression. Elle parle aussi d'une «offensive naturaliste»...
Sarah Blaffer Hrdy.- J'ailu le premier ouvrage d'Elisabeth Badinter sur la maternité avec un grand intérêt et non sans une certaine admiration. Néanmoins, je ne suis pas d'accord avec sa théorie selon laquelle il n'y aurait aucun fondement naturel et biologique pour expliquer le comportement maternel. Bien sur qu'il y en a!Lire la suite :
http://bibliobs.nouvelobs.com/20100212/17721/une-chercheuse-americaine-repond-a-elisabeth-badinter#
le blog de la Micronésie poétique
http://micronesiepoetique.hautetfort.com/
et son forum:
http://85945.aceboard.fr/index.php?login=85945
03:10 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (1)
19 janvier 2010
Aimer, toujours aimer...
La chronique PHILO de Cynthia Fleury
Aimer
Avec la nouvelle année s’amoncellent les bonnes résolutions et les espoirs existentiels : avoir la santé et la richesse, mieux la fortuna – comme dit Machiavel –, et bien sûr l’amour. Tomber amoureux ou le rester, rencontrer l’être aimé ou garder assez d’inspiration et de courage pour continuer de l’aimer. L’amour qui vient et l’amour qui dure. La durée de l’amour, tel est un des objets du dernier entretien d’Alain Badiou avec Nicolas Truong (1). « Dans l’amour, la fidélité désigne cette longue victoire : le hasard de la rencontre vaincu jour après jour dans l’invention d’une durée, dans la naissance d’un monde. » L’amour ou la fixation du hasard, la découverte de l’éternité. « Oui, le bonheur amoureux est la preuve que le temps peut accueillir l’éternité. » L’énigme de la pensée de l’amour, « c’est la question de cette durée qui l’accomplit ».
Il faudrait alors simplement se souhaiter, à la nouvelle année, un peu de « deux ». Non pas des choses pour soi mais le « deux » qui vient. La « scène du deux » comme accès au réel et à la grâce. La scène du deux, comme le lieu où se construit une certaine expérience de la vérité. « Une procédure de vérité », toute amoureuse en somme. Car l’amour est cette alchimie qui transforme le hasard en vérité et point d’appui fondamental. Et voilà que le « je t’aime » est le véritable fiat lux.
Véritable commencement des choses si l’amour n’est pas réduit à la vision sécuritaire que l’on peut en avoir. Or la modernité aime à être tranquillisée. L’amour oui, mais au prix du non-risque. L’amour sans la souffrance et ses péripéties. L’amour sans l’autre en somme. L’amour comme le nom plus acceptable de la jouissance du moi.
Certains penseront cet échange bien loin des considérations politiques de Badiou. Et pourtant il existe un lien subtil entre la politique, procédure de vérité portant sur le collectif, et l’amour, procédure de vérité issue du deux. De quoi le collectif est-il capable ? De même que la reproduction de l’espèce n’est pas le but de l’amour, de même le pouvoir n’est pas le but du collectif. La création de l’égalité est ainsi le geste amoureux du collectif. Il y a dans la politique ou dans l’amour un surcroît. À la recherche de ce surcroît, la nouvelle année peut être dédiée.
L’amour serait en ce sens communiste. Mais l’amour crée-t-il plus du singulier, de l’exceptionnel, de l’unique que de l’égal ? Dans l’amour, s’agit-il de don ou de réciprocité ? Par ailleurs, de nouveau Badiou confirme la nécessité de « l’hypothèse communiste », comme ce qui détient « les formes à venir de la politique d’émancipation ». On perçoit tous ce à quoi il aspire. Seulement comment appeler hypothèse ce qui a été si dramatiquement contre validé par l’histoire ?
L’intérêt de l’éthique de Badiou, c’est de donner tort aux moralistes sceptiques. Le pessimisme est finalement un geste théorique court. L’amour n’est pas une ruse, la politique, pas une duperie. Non pas qu’il n’y ait pas d’épreuves ou d’ennemis. Sans cesse, il faudra vaincre à l’intérieur de moi-même, ou à l’extérieur, ce qui préfère l’identité à la différence. Car l’amour et le politique sont cette confiance faite à la différence et au hasard. Pas de place ni pour le soupçon ni pour la nostalgie. De même qu’il faudra sans cesse re-déclarer l’amour, il faudra sans cesse refaire le pacte. Allez, « dis-moi encore que tu m’aimes », comme un serment du Jeu de paume.
(1) Éloge de l’amour, Flammarion, 2009.
http://www.humanite.fr/2010-01-13_Editorial_Aimer
le blog de la Micronésie poétique
http://micronesiepoetique.hautetfort.com/
et son forum:
http://85945.aceboard.fr/index.php?login=85945
23:24 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
14 janvier 2010
Un philosophe est mort...
|
22:22 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
06 novembre 2009
Claude Levi-Strauss
|
12:57 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
04 novembre 2009
Claude Levi Strauss
|
14:52 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
17 octobre 2009
Je pense, donc je suis
La chronique de Cynthia Fleury
De la contemporanéité philosophique
Invité dans l’agora médiatique, Paul Virilio s’émouvait récemment du retour en force des « grands penseurs », Darwin, Marx en tête. Pensons contemporain(s) diantre !, semblait-il nous dire, car il est vrai que le paradigme de cognition ouverte dans lequel nous sommes correspond en peu de points à celui des siècles précédents. Ce réquisit de la pensée présente n’est en rien bien sûr antinomique du retour de nos aînés ou de nos cadets du siècle dernier. Une revisite de ses « moments philosophiques » s’avère donc régulièrement nécessaire. D’où le dernier ouvrage de Frédéric Worms (1) qui réinvente le genre de l’histoire philosophique, à mi-chemin entre l’essai, le manuel et le recueil.
Le territoire est restreint à la France mais tout territoire philosophique est universel et dans l’excès de ses limites. D’autant que l’histoire philosophique française s’organise comme « rien d’autre que (des) relations, ouvertes, tendues, entre des oeuvres singulières. On ne peut donc, on ne doit comprendre ces relations que d’une manière elle-même ouverte. » Moments constitués d’oeuvres qui dialoguent… et de figures majeures parfois occultant l’héritage de leur pensée : « On parle du structuralisme, écrit Frédéric Worms, de l’existentialisme, du spiritualisme, mais on se souvient de Bergson, de Sartre, de Deleuze. Ces derniers sont-ils des exceptions, des météores ? Il semble qu’en France, plus qu’ailleurs, la netteté des figures qui marquent chacun de ces moments, qui les incarnent dans leur singularité, ait masqué leur fécondité et leur diversité mêmes. » Cette histoire de la philosophie sera donc « relationnelle ». Paul Virilio décrypte l’histoire philosophique contemporaine comme celle de la cinétique et de l’énergétique. Une entéléchie quelque peu dévoyée tout de même. Il a, lui aussi, ses propres figures, le charbon, le pétrole, l’atome. 3 axes, 3 temps où l’énergie a déstructuré l’espace-temps et de facto la métaphysique.
De son côté, Frédéric Worms recense également trois moments principaux : le « moment 1900 », des environs de 1890 à ceux de 1930, avec en topique majeure le problème de l’esprit ; le moment de la « Seconde Guerre mondiale », des années 1930 aux années 1960, avec en exergue la question de l’existence ; enfin, le « moment des années 1960 jusqu’au tournant des années 1980 », avec la notion de structure. D’où le fait, par exemple, que le « moment 1900 ne consiste pas en France dans un spiritualisme vague et aussitôt périmé » car autour du problème de l’esprit « se rattachent et se distinguent profondément des oeuvres comme celle de Bergson, philosophe de la vie, de la conscience, de l’intuition, et celle de Brunschvicg, philosophe de la science, de l’intelligence et du concept, source chacune d’une des lignes principales qui traverseront le siècle ». On dira la même chose, poursuit Frédéric Worms, de l’existentialisme, « traversé non seulement de tensions internes (par exemple entre Sartre et Merleau-Ponty) mais aussi de problèmes qui le relient à des doctrines apparemment sans rapport avec lui (la philosophie des mathématiques de Cavaillès, du vivant de Canguilhem, de la nécessité chez Simone Weil, parmi d’autres) ».
Passons le moment bergsonien - on se rappelle l’excellent Choc Bergson, la première édition critique écrite par Frédéric Worms -, moment qui fut quasi instantanément normatif, inaugural, repéré comme « classique » avant même d’avoir réellement existé. Bergson venait d’être à peine publié que déjà s’extasiait Péguy (« C’est notre Descartes, notre Kant »), et que la ronde des commentateurs fameux commençait, Le Roy, Thibaudet, Chevalier, Jankélévitch… -, et venons-en au moment conclusif, plus humaniste que français où l’auteur s’interroge sur la dialectique juste à formuler entre l’homme, l’héros et le philosophe, comment venant elle-même clore le moment de la Seconde Guerre mondiale. La philosophie serait-elle la problématisation de la distance qui les distingue ? Le philosophe a-t-il besoin du héros ? Le héros du philosophe ? Car la question du héros « est à chaque moment de l’histoire une sorte de question limite, qui révèle les dimensions métaphysiques et moèrales singulières dudit moment ». Et quid de l’homme ? Frédéric Worms répond : « Si le vrai héros se passe du philosophe et dépasse le philosophe, l’homme qui pense a besoin d’une réflexion philosophique sur l’héroïsme. » Philosophes et héros de nos temps, à vos pensées, à vos actes !
(1) La philosophie en France au XXe siècle. Moments. Gallimard, Folio Essais, 2009.
site du quotidien "l'Humanité"
01:31 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (0)
12 octobre 2009
Vieux bébé ou moine patelin?
Sollers vous parle de la Résurrection ! Aller voir, et écouter :
http://video.google.fr/videosearch?q=Sollers&oe=utf-8&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&um=1&ie=UTF-8&ei=v97SSqbHA5Os4QbWwqyBAw&sa=X&oi=video_result_group&ct=title&resnum=4&ved=0CCMQqwQwAw#
J'aime beaucoup Sollers, il est souvent brillant et toujours amusant, mais là franchement il est désopilant , à vouloir ressusciter le vieux mythe de la Résurrection , que Voltaire a réduit en bouillie dans son "Dictionnaire philosophique". Tiens, pour m'amuser, je pose à M. Sollers la question dans l'esprit voltairien : au moment du Jugement Dernier, quel est le corps de Sollers qui va ressusciter, celui du fringant jeune écrivain des années "Tel Quel", qui tombait les mignonnes par charrettes entières, ou celui du vieux moine patelard, qui vient tchatcher sur Dailymotion ?
09:58 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (1)
09 mai 2009
Une nouvelle "affaire" Heidegger ?
Heidegger agite le petit monde philosophique depuis quelques dizaines d'années. Pour la plupart, c'est un des philosophes les plus importants du XXème siècle, pour d'autre son adhésion - jamais reniée- au nazisme est une faute et une tache indélébile de sa pensée. Sollers est un fervent admirateur, voici sur son site des échos d'une récente polémique - on tiendra compte du fait que celui qui rappaorte les propos - Sollers - y est directement engagé !
00:56 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (1)